Nutrition et cancer du sein

Le cancer du sein est une maladie potentiellement mortelle qui menace la vie de milliers de personnes. Chaque année, des milliers de femmes entendent ce terrible diagnostic. Selon les statistiques, une femme sur dix dans le monde reçoit un diagnostic de cancer du sein. Plus de 1,5 million de femmes meurent chaque année de cette maladie.

Un certain nombre de facteurs de risque ont été identifiés dans différents pays pour expliquer l’incidence du cancer du sein. Il est intéressant de noter que la plupart des facteurs de risque sont liés à la nutrition (aliments transformés, aliments ultra transformés, alimentation pauvre en fibres, sucre, alcool). De plus, l’obésité, la consommation d’alcool, l’accouchement, la prise de poids, la taille, le début de la puberté et la ménopause en font partie.

La nutrition est le processus par lequel la nourriture est reçue et utilisée par le corps pour grandir, rester en bonne santé et remplacer les tissus. Une alimentation saine comprend un apport adéquat d’aliments et de liquides contenant des nutriments essentiels tels que des vitamines, des minéraux, des protéines, des glucides, des lipides, des fibres et de l’eau.

La thérapie nutritionnelle aide les patients atteints de cancer à maintenir un poids santé, à conserver leur force, à maintenir les tissus corporels en bonne santé et à réduire les effets indésirables pendant et après le traitement.

Le cancer du sein est l’un des types de cancer liés à l’alimentation, principalement en raison du risque de surpoids et de consommation d’alcool chez les femmes ménopausées. Le cancer et le traitement du cancer affectent le goût, l’odorat, l’appétit et la capacité à consommer des quantités adéquates de nourriture ou à absorber les nutriments contenus dans les aliments. Cela peut conduire à la malnutrition, une condition résultant d’un manque de nutriments essentiels.

L’abus d’alcool et l’obésité peuvent augmenter le risque de malnutrition. La malnutrition peut conduire le patient à devenir faible, fatigué et incapable de combattre l’infection, ou à ne pas pouvoir terminer son traitement contre le cancer. Si le cancer se développe ou se propage, une mauvaise alimentation peut aggraver l’état du patient. Consommer la bonne quantité de protéines et de calories est bénéfique et est important pour lutter contre l’infection et avoir suffisamment d’énergie. 

Le surpoids ou l’obésité au diagnostic d’un cancer du sein et la prise de poids en cours de traitement augmentent les risques de récidive, de second cancer, de mortalité liée au cancer initial et de mortalité toutes causes confondues.

Conclusion : La nutrition est l’un des aspects les plus modifiables du mode de vie des gens et les choix alimentaires peuvent affecter la santé et le risque de cancer. Dans l’ensemble, l’adhésion à un mode d’alimentation sain peut être associée à une réduction significative du risque de cancer du sein.

C’est pourquoi, il est important d’inciter les patientes à maintenir leurs poids pendant et après le traitement. Ceci passe par :

• une alimentation adaptée : il convient de réduire les apports énergétiques, c’est-à-dire privilégier les aliments à faible densité énergétique tels que les légumes et les fruits et limiter les aliments gras et/ou sucrés ; 
• et une activité physique adaptée : le cancer modifie souvent radicalement la vie au cours des traitements (arrêt de travail, arrêt du sport…) et la diminution de l’activité est un facteur important de la prise de poids. Il est important d’essayer de maintenir une activité physique régulière, de continuer les activités sportives antérieures ou de les remplacer par d’autres activités physiques plus adaptées. Pour les patientes qui étaient peu actives avant la maladie, il convient d’essayer de marcher régulièrement à son rythme en augmentant progressivement les distances selon ses capacités.